Jeudi, c’était journée visite.
Jeudi, c’était aussi le jour de la fête nationale péruvienne.
Un nouveau jeu a été inventé ce jour là, au cours d’une matinée où l’espoir de voir arriver notre mère Theresa péruvienne qui, avec un peu de recul, s’avérait être masculine, scoute, ne pas avoir d’enfants et s’appeler Rafael nous a mené à chercher une occupation. C’est le jeu que j’ai brièvement appelé « du retard péruvien » pour cet article et qui consiste à, chacun son tour, lancer une estimation du retard d’un acolyte péruvien ; parce qu’au Pérou, la ponctualité n’est pas générale et il faut souvent attendre 30 minutes voire une heure pour se voir servir une boisson ou voir l’arrivée d’un attendu. Une fois les jeux faits, les paris lancés, le jeu perd beaucoup de son intensité ne consistant plus que dans l’attente du sujet joué.
Après une partie sensationnelle du retard péruvien, nous allâmes dans un musée du genre glauque puisqu’exposant uniquement les histoires et un corps de personnes mortes. Je parle bien non-évidemment du corps de Juanita, une jeune inca qui servit de sacrifice pour les Dieux et qui mourut en haut d’un des hauts lieux du Pérou (ces Incas, quels alpinistes !). Nous avons appris deux-trois choses à propos du peuple Inca, observé quelques vieilles figurines, quelques bouts de tissu ou un cadavre. A la suite de cette visite qui fut bien plus qu’intense nous prîmes une photo de nous et du blason de la 12ème de Lima.
Cette 12ème de Lima, c’est le groupe des scouts rencontrés à Lima par les compagnons français que nous sommes et dont nous avons déjà publié les quelques aventures que nous avons eu avec eux. Leur blason, lui, a une longue histoire. Il paraît. A vrai dire, nous étions pressés pour le départ de Lima et une nouvelle arrivée (pas de nom :x) a cru que le sachet où gisait leur blason nous appartenait. Elle l’a pris, amené à Arequipa. Depuis, nous recevons moult mails de la part de Jorge qui juge nécessaire d’insister sur l’importance de ce blason pour eux. Résultat : nous prenons des photos de nous et du blason partout là où nous allons pour qu’ils nous accompagnent au cours du projet ; nous le leur rendrons en passant à Lima au retour vers la France. Ces scouts sont, décidément, pleins de ressource et cette idée de poursuivre notre projet par blason est bien sympathique.
Nous visitâmes un cloitre érigé par des esclaves sous l’occupation espagnole qui ont caché leurs Dieux aux occupants en les déguisant en anges occidentaux. Ce cloitre, plein de couples, fut un endroit très calme et agréable dont le seul bémol était le prix de ses toilettes.
Au cours de notre périple à Arequipa, avec Intiwawa, nous avons rencontré des suisses. Ces suisses romands sont des gens très sympathiques et sont en voyage en Amérique du Sud, mais pas un voyage comme le notre, non : le leur dure 11 mois. Je vous parle d’un couple en longue visite de cette Amérique hispanophone, et d’une de leurs amies qui est venue de la Suisse jusqu’à la casa d’Intiwawa. Ces gens avaient dans l’idée d’organiser un barbecue avec tous les volontaires, et ils l’ont fait ! Nous y étions donc invités et y sommes allés. Sans trop parler avec tous les volontaires, nous avons quand même eu l’occasion de les reconnaître de d’échanger un peu avec eux.
Le lendemain nous partîmes visiter seuls Santa Catalina, un monastère de 20 000 m². Plein de petites ruelles, de salles de bonnes sœurs statuées (dotées de statues), de tableaux et de français, Santa Catalina est un endroit très touristique et je comprends bien pourquoi : c’est très joli.
J'ai demandé à Rafael ce que les péruviens avaient l'habitude de faire pour leur fête nationale, 28 juillet et anniversaire de la déclaration d'indépendance du Pérou. Sa réponse fut en quelques sortes décevante: les péruviens ne font rien le 28 juillet même, tout se passait la soirée d'avant.
«- Donc on a tout raté ?
- Oui. »
Néanmoins nous savons, maintenant, pourquoi il y a des drapeaux du Pérou sur absolument tous les bâtiments que l'ont peut rencontrer à Arequipa. Nous pensions que tous les péruviens étaient très fiers de leur pays, jusqu'à vouloir exposer ses couleurs par leurs fenêtre et sur leurs toits, mais que nenni ! Ils sont probablement fier de leur pays, mais cette omniprésence patriotique est principalement due au fait que ne pas mettre, au cours des quelques jours aux alentour du 28, de drapeau sur son toit est passible d'amende ! les péruviens préférant logiquement leur pays aux amendes, ils affichent tous leur appartenance au Pérou.
Gautier.
Gautier.
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