jeudi 11 août 2011

Misti


Misti, ah le Misti. Ce haut volcan, symbole d’Arequipa, nous le regardions entre hommes.
«  - Ca te dis de monter dessus ?
-Pourquoi pas. »
Et c’est comme ça que nous en sommes venus à ces deux jours de ballade en montagne Greg, Robin et moi, Mathilde n’étant malheureusement pas dans la line-up pour cause d’asthme et Clara et Camille n’ayant pas eu envie de faire des pas qui montent. Greg ? C’est l’homme du couple suisse que nous avons rencontré à Intiwawa, chériant Sarah. 

L’envie ne me manque pas d’écrire un article sous formules intéressantes et tournures aussi lourdes que longues pour des lecteurs probablement en dépit face à un post dont le principal attrait est l’aspect visuel formé de plusieurs photos bien choisies ; ce qui me manque c’est le temps puisqu’il est actuellement deux heures du matin et que dans 8h30 nous prenons le bus vers Puno alors que pour l’instant les sacs ne sont qu’à moitié finis. Je vais donc vous montrer des photos pas forcément bien choisies et sans trop de texte.




Voici le texte: on a marché, eu chaud, eu mal aux jambes, eu faim,  vomi, eu très mal à la tête,  mal dormi,  mâché de la coca,  attendu au campement (Robin),  eu du mal à respirer, eu de l'aide de la part de Greg, couru dans des pentes à 75°, marché 10h de montée pour 2h30 de descente, presque culminé à 5825m, eu un paysage fantastique, choppé des coups de soleil, et pris du plaisir dans tout ça.

mardi 9 août 2011

Campaña Dental a Coporaque

Un week-end ainsi bien entamé, samedi matin après un départ à 04h du matin pour la ville de Coporaque dans un bus –  où, pour une fois, étant réservé, nous avions chacun une place bien confortable. Et heureusement, car après une courte nuit de sommeil pour tous, il ne nous a fallu que quelques minutes pour nous rendormir une fois assis. Un voyage de 04h, une température très probablement plus que négative et un arrêt « pipi/photo » sur un col de 5000m plus tard, nous voilà tout d’abord arrivés dans la petite ville de Chivay, à 3640 m d’altitude. 

Un topo sur le week-end et une présentation sont improvisés dans la salle municipale : nous voilà partis pour une « Campagne Dentaire », avec l’aide d’une vingtaine de dentistes faisant partie de l’Organisation Dentiste Sans Frontières venant du Chili, d’Espagne, de Colombie et d’une vingtaine de bénévoles d’Intiwawa. Le but était de proposer gratuitement aux populations locales (à Chivay et à Coporaque) des soins dentaires sur deux jours, samedi et dimanche. Les équipes ainsi réparties, un bus nous a emmené à Coporaque, où la Famille « Chocolate » nous a accueillis pour un petit déjeuner typique : pain – sans mie :) - avocat, fromage, confiture, thé et lait encore chaud tout juste sorti du pie de la vache :) Un petit déjeuner où nous nous sommes  tous régalés ! 

Toujours avec une organisation péruvienne, et après avoir installé le matériel (siège, instruments dentaires, etc) nous avons finalement pu commencer à recevoir du monde, 1h30 plus tard que ce qu’il était prévu.. Pas franchement étonnant ! :) 

Nous étions 6 bénévoles d’Intiwawa et 8 dentistes à œuvrer à Coporaque. Des chaises à l’entrée avaient été disposées de façon à former une salle d’attente où deux personnes, une bénévole et une dentiste accueillaient les personnes pour prendre leur nom, leur âge ainsi qu’établir un premier bilan dentaire et ainsi une liste d’attente. Un deuxième espace était ensuite aménagé et équipé de deux sièges, pour les soins primaires (nettoyage, fraisage). Enfin, un dernier espace – pour notre plus grand bonheur  – avait été défini pour la chirurgie dentaire ! Deux d’entre nous y avaient été assignés afin d’aider les dentistes en leur préparant et en leur donnant le matériel (Gautier et Robin) et pour nous, les filles : la vaisselle ! Nettoyage, désinfection et stérilisation des outils avec un mini-four. 






Après plusieurs patients, nous avons finalement inversé quelques rôles puisque certains d’entre nous – je ne citerais pas de noms, Robin et Camille, ne vous inquiétez pas :) – ne se sentaient pas franchement en grande forme.. Cela dit,  il est vrai qu’il y a plus plaisant que de devoir regarder les gens se faire arracher les dents et cracher leur sang pendant trois heures.. Dans l’ensemble, tout s’est bien déroulé, même si plusieurs « cas de patients » nous ont marqués.. Et le meilleur restait à venir ! Nous avons ainsi travaillé jusque 14h puis sommes retournés manger chez la famille Chocolate, un plat que nous connaissons désormais très bien : en entrée soupe aux patates/ carottes/ alpaga et flocons d’avoine (au plus grand bonheur de Mathilde !) suivi d’une purée de patates (délicieuses)/ Riz (cuit à la péruvienne, c'est-à-dire, moins que ce qu’il faut :) ) et viande d’alpaga ! En dessert, nous avons eu l’occasion de goûter au « Mais soufflé » péruvien, des grains de mais sautés qui ont gardé leur forme et leur goût, avec une texture plus farineuse. 

Visite du village
 












       Le soir, il était prévu que nous dormions dans une famille péruvienne à Coporaque, mais plusieurs concours de circonstances et une mauvaise organisation nous ont finalement fait redescendre sur Chivay avec les autres bénévoles et dentistes, pour dormir dans un « hôtel ». Les péruviens, toujours aussi accueillants, avaient invité tous les bénévoles au mariage d’une des filles de la famille Chocolate avec un français  – mariage typiquement péruvien – mais nous n’avons pas pu y aller car nous nous y sommes pris un peu tard.

Nous avons finalement opté pour une soirée dans un restaurant où nous avons tous pu boire un coup, et où, nous avons une fois de plus, rencontrer des français en voyage humanitaire au Pérou. Une d’elle s’est même avérée être une Bas-rhinoise, c’était assez chouette de se rencontrer ici, au fin fond du Pérou ! Beaucoup de petites aventures en peu de temps : des verres remplis au ¾ de mousse, une chaise cassée par Mathilde (oui, oui !), des danseurs typiquement péruviens, et une fausse note où la gérante du bar a essayé de nous arnaquer de 80 S. en augmentant le prix des boissons ou encore en rajoutant des prix pour « rien » ! 

Le lendemain matin, nous voila repartis pour Coporaque et pour une nouvelle journée pleine de sensations ! Une fois n’est pas coutume, après un déjeuner bien copieux (pain, œufs aux plats, confiture) nous nous sommes mis au travail plus d’une heure en retard.. Cette fois-ci nous avons tout de suite changé les rôles, en fonction de ce que chacun « aimait » faire.. Et deux patients nous ont vraiment choqués cette journée ! Nous travaillions avec 3 dentistes (pour certains encore étudiants) du côté de la chirurgie et nous avions parfois l’impression, pour être honnêtes, que certains patients étaient plus « charcuter » que soignés... Même si, j’imagine que les dentistes faisaient de leur mieux et que leurs actions sont charitables..

Toujours est-il qu’à un moment, une jeune fille devait se faire arracher plusieurs dents, et que, nous en sommes sûrs, elle ne reviendra plus jamais chez le dentiste ! Elle saignait vraiment beaucoup et ils ont du s’y mettre à plusieurs pour réussir à lui arracher.. La pauvre, tellement malade – et, à mon avis, à bout nerveusement - a fini par se vomir dessus, à la fin. Elle est finalement repartie blanche comme un linge.. Un deuxième patient, un peu moins impressionnant, nous a cependant fait très mal au cœur, car c’était un petit bout de chou d’environ 5 ans qui devait se faire arracher les deux dents de devant. La dentiste n’arrivait pas à lui faire d’anesthésie et le petit était tellement traumatisé qu’il hurlait tout ce qu’il pouvait et pleurait toutes les larmes de son corps, assis sur les genoux de sa maman.

Une bonne expérience malgré tout pour tout le monde car nous avons été accueillis par une famille très chaleureuse, qui en partant, nous a demandé lorsque nous revenions. Nous avons également pu nous sentir utiles auprès de la population locale, qui était au rendez-vous pour cette campagne dentaire, avec plus de 300 personnes soignées sur les deux villages en un week-end.

Au retour, nous avons profité d’être dans le hall des terminus pour acheter nos billets de Bus pour Puno, vendredi 12.
Retour à la casa également pour Mathilde, qui a passé la nuit sur les toilettes à vomir ses tripes (Ah, vous nous avez bien tous dis que vous vouliez des détails, non :D ?). On ne sait pas vraiment d'où cela vient, peut être une indigestion passagère, car aujourd'hui ça va mieux .. Mais c'est au tour de Clara ! Journée difficile qui profile un peu de mieux pour la nuit, en tout cas ça a l'air..
Dimanche, soirée également préparation du Misti pour Robin et Gautier (crêpes, sacs), excursion dont ils viennent de rentrer et dont il vous faudra attendre encore un petit peu, le temps qu’ils nous racontent !

Mathilde.

Petite semaine


Mardi, au début de cette semaine, nous sommes allés visiter un moulin à eau, et y pique niquer avec nos amis bénévoles suisses. C'était une journée tranquille, nous sommes restés longtemps au soleil sur l'herbe pour jouer au Kem's :) Ensuite, nous avons terminé la journée à l'appartement, toujours avec les suisses, toujours en jouant aux cartes :)


Mercredi, nous sommes allés à San Isidro pour nettoyer le village. En effet, les péruviens jettent leurs déchets un peu partout et les bénévoles d'Intiwawa avaient proposé de nettoyer le village. Sans savoir si notre geste aura un impact, les enfants et les bénévoles ont rempli une cinquantaine de sac en une heure de travail. Mercredi soir avait eu lieu la réunion hebdomadaire de l'association Intiwawa. La construction du local n'était toujours pas d'actualité, et n'ayant pas envie de faire 'que' de l'animation, nous avons proposé à Suzanna, la présidente d'Intiwawa, de construire quelques jeux d'extérieur pour les enfants du village. Elle a trouvé l'idée intéressante et elle nous a dit qu'elle doit d'abord demander l'autorisation au conseil du village. Aujourd'hui, nous sommes lundi et nous avons eu une réponse : la construction d'une balançoire façon scoute pour les enfants a été autorisée. Nous irons donc demain acheter les perches, corde etc pour construire à partir de mercredi. 


Jeudi, nous sommes allés voir les prix pour la construction de nos jeux d'extérieur. Au début, nous avions prévu deux jeux : un tape-cul et une balançoire. En voyant les matériaux disponibles, nous avons abandonné l'idée du tape-cul (pas de tronc assez gros, et plutôt difficile sachant qu'on avait pas encore l'autorisation du conseil du village). Le prix de cette construction sera assez peu élevé, en effet, les matériaux .                                                         sont bons marchés au Pérou.
 

Jeudi soir, nous sommes sorti avec des scouts français et péruviens, au total nous étions un peu plus de 30 scouts. Nous avons fait des animations scoutes sur la place d'armes au centre d'Arequipa, mais ça n'a pas plu aux policiers qui nous ont demandé de partir. Nous avons donc continué dans un parc. Nous avons pris quelques photos et échangé des foulards. Nous sommes ensuite allés manger tous ensemble (une vingtaine) dans un grand centre commercial où chacun peut se servir dans le fast food qu'il veut puis manger tous ensemble. Nous avons ensuite fini la soirée dans un bar.



Vendredi, nous sommes allés à San Isidro le matin, où nous avons fait des jeux scouts avec les enfants et nous leur avons appris à jouer aux échecs. Ensuite, nous avons retrouvé Rafael en ville, nous sommes allés dans un quartier chaud de Arequipa où les commerçants vendent en grande partie des objets volés. Nous avions auparavant déposé nos sac et objets de valeur dans le restaurant de la maman de Rafael. Ensuite, nous avons mangé un hamburger dans ce même restaurant (très bon ! On espère avoir le temps d'y retourner!) Puis nous sommes allés chez Rafael pour qu'il nous fasse un chocolat chaud péruvien:) 



Son chocolat chaud est fait à partir de chocolat, d'un peu d'eau, de lait concentré sucré, un peu de cannelle et de clou de girofle. Nous sommes tous rentrés tôt à l'appartement, même Rafael car le lendemain, nous devions nous lever à 2h du matin pour prendre un bus à 4h du matin pour aller à Coporaque. Rafael, bien qu'il ne venait pas avec nous, était  resté pour aider les bénévoles avec les taxis et au terminal de bus. A suivre !

Clara.

jeudi 4 août 2011

Las Salinas

Dimanche dernier, nous sommes allés à Las Salinas, une réserve naturelle à deux heures de route d'Arequipa. Nous avons pris un bus qui roulait plutôt vite dans une route qui serpentait dans la montagne.La route nous a tous rendu un peu malade, à cause de l'altitude, des virages ou encore du gouffre juste sous nos yeux.

Arrivés à Salinas, le paysage est magnifique : on voit des montagnes et des tas de sel au loin ; un champ de lamas juste à côté des habitations.

L'objet de notre venue était de donner des cours d'anglais et également participer au projet d'interculturalité d'Intiwawa. Pour l'interculturalité, nous avons présenté quelques généralités sur des pays : Amérique du Sud (Brésil, Mexique), Asie (Japon, Chine) et Europe (France, Allemagne, Royaume-Uni). Les enfants étaient environ 20 et de tout age (entre 6 et 15 ans). Ils étaient assez intéressés et posaient des questions, par exemple quels animaux se trouvaient en France.
 
Nous avions un tableau où nous pouvions dessiner les pays, et par exemple leur montrer là d'où nous venons, ou les capitales. Cet exercice nous a aussi permis de travailler notre espagnol à l'oral.

Nous avons également donné des cours d'anglais assez basiques : simplement leur apprendre de nouveaux mots, et leur prononciation. Ils étaient tellement contents d'apprendre de nouveaux mots qu'ils les recopiaient tous dans leur cahier, c'était adorable.

Les cours se passaient dans la salle à manger du restaurant du village, nous y sommes restés pour manger avec les enfants à midi. Le repas pour les enfants était offert par Intiwawa, donc si les enfants ne finissaient pas leur plat (très copieux !), ils pouvaient les ramener chez eux.
Nous avons mangé une soupe avec des patates, des pâtes, des légumes et des morceaux d'alpaga (on a gouté l'alpaga !!!), puis du riz, avec une patate et encore de l'alpaga. Le deuxième morceau de viande était très bon, les deux n'ayant pas la même cuisson. Après le repas, les cuisinières nous ont servi un verre de thé au citron, un peu de vanille et du sucre. Tout cela pour seulement 3 soles c'est à dire moins d'un euro!

Ensuite, nous avons demandé à un enfant du village de nous montrer ses lamas, pour qu'on puisse les toucher :) Nous sommes donc allés dans le champ juste à côté des maisons. Il faisait très froid, le vent était vraiment très fort, nous avons donc du trouver des stratagèmes pour supporter la température.
Nous avons coursé les lamas pour les toucher mais ils ne voulaient pas se laisser faire. Robin a réussit à toucher une queue, et les enfants du village ont retenu un lama pour qu'on puisse les rejoindre et le toucher. Fâché, un autre lama a craché sur un petit du village :)

Tentative pour toucher un lama
Qui suis-je ?

Nous sommes retournés au village pour attendre le bus, qui finalement était en retard et rempli jusqu'au plafond. Alors que nous avions réservé des places, nous avons fait tout le voyage debout. Nous étions plus de 100 personnes dans un bus qui n'en compte normalement que 50, dans les virages serrés et dangereux de la montagne.


Robin et Clara.

Paseo

Samedi, on était avec la troupe scoute de Rafael  et les enfants d'Intiwawa pour faire une sortie commune, ce qui représente environ 40 enfants dont environ 25 scouts de 6 à 16 ans. Le but était de faire découvrir le scoutisme aux jeunes de San Isidro et de permettre aux scouts de rencontrer des jeunes qui ont moins de chance qu'eux et de les faire jouer ensemble.

Nous sommes allés dans les montagnes à environ 30 minutes de San Isidro (donc à environ 1h30 d'Arequipa), sur un petit plateau surplombant une petite rivière... Un endroit qui laisse rêveur et qui donne envie de s'attarder...

Nous avons répartit les jeunes par tranche d'âges scoutes (Lobatos 6-10 ans, Tropas 11-14 ans et les plus grands les Caminantes) afin de trouver des jeux qui conviennent à tous.


Les Lobatos ont joué à des jeux comme 1,2,3 soleil ! , épervier-chasse, la chenille aveugle...
Les Tropas ont joué à capture du drapeau et au ballon prisonnier avec les Caminantes après que ces derniers aient fait un jeux qui leur a appris à faire du feu.

S'en est suivi le repas tiré du sac pour les scouts et apportés par les volontaires d'Intiwawa pour les jeunes de San Isidro.


L'après-midi, des jeunes sont partis se balader pour voir une cascade, d'autres ont fait des jeux et des chansons en rond tandis que certains sont simplement descendus voir la rivière. Une après-midi courte car il fallait quitter le lieu à 15h pour ramener les jeunes en milieu d'après-midi chez eux.

Une journée réussie car les jeunes scouts et ceux de San Isidro se sont amusés ensemble sans gêne et sans a priori ! Reste plus qu'a former un groupe scouts à San Isidro !

Robin.
 

Visites de jeudi et vendredi


Jeudi, c’était journée visite.
Jeudi, c’était aussi le jour de la fête nationale péruvienne.
Un nouveau jeu a été inventé  ce jour là, au cours d’une matinée où l’espoir de voir arriver notre mère Theresa péruvienne qui, avec un peu de recul, s’avérait être masculine, scoute, ne pas avoir d’enfants et s’appeler Rafael nous a mené à chercher une occupation. C’est le jeu que j’ai brièvement appelé « du retard péruvien » pour cet article et qui consiste à, chacun son tour, lancer une estimation du retard d’un acolyte péruvien ; parce qu’au Pérou, la ponctualité n’est pas générale et il faut souvent attendre 30 minutes voire une heure pour se voir servir une boisson ou voir l’arrivée d’un attendu. Une fois les jeux faits, les paris lancés, le jeu perd beaucoup de son intensité ne consistant plus que dans l’attente du sujet joué.
Après une partie sensationnelle du retard péruvien, nous allâmes dans un musée du genre glauque puisqu’exposant uniquement les histoires et un corps de personnes mortes. Je parle bien non-évidemment du corps de Juanita, une jeune inca qui servit de sacrifice pour les Dieux et qui mourut en haut d’un des hauts lieux du Pérou (ces Incas, quels alpinistes !). Nous avons appris deux-trois choses à propos du peuple Inca, observé quelques vieilles figurines, quelques bouts de tissu ou un cadavre. A la suite de cette visite qui fut bien plus qu’intense nous prîmes une photo de nous et du blason de la 12ème de Lima.

Cette 12ème de Lima, c’est le groupe des scouts rencontrés à Lima par les compagnons français que nous sommes et dont nous avons déjà publié les quelques aventures que nous avons eu avec eux. Leur blason, lui, a une longue histoire. Il paraît.  A vrai dire, nous étions pressés pour le départ de Lima et une nouvelle arrivée (pas de nom :x) a cru que le sachet où gisait leur blason nous appartenait. Elle l’a pris, amené à Arequipa. Depuis, nous recevons moult mails de la part de Jorge qui juge nécessaire d’insister sur l’importance de ce blason pour eux. Résultat : nous prenons des photos de nous et du blason partout là où nous allons pour qu’ils nous accompagnent au cours du projet ; nous le leur rendrons en passant à Lima au retour vers la France.  Ces scouts sont, décidément, pleins de ressource et cette idée de poursuivre notre projet par blason est bien sympathique.

Nous visitâmes un cloitre érigé par des esclaves sous l’occupation espagnole qui ont caché leurs Dieux aux occupants en les déguisant en anges occidentaux. Ce cloitre, plein de couples, fut un endroit très calme et agréable dont le seul bémol était le prix de ses toilettes.


Au cours de notre périple à Arequipa, avec Intiwawa, nous avons rencontré des suisses. Ces suisses romands sont des gens très sympathiques et sont en voyage en Amérique du Sud, mais pas un voyage comme le notre, non : le leur dure 11 mois. Je vous parle d’un couple en longue visite de cette Amérique hispanophone, et d’une de leurs amies qui est venue de la Suisse jusqu’à la casa d’Intiwawa. Ces gens avaient dans l’idée d’organiser un barbecue avec tous les volontaires, et ils l’ont fait ! Nous y étions donc invités et y sommes allés. Sans trop parler avec tous les volontaires, nous avons quand même eu l’occasion de les reconnaître de d’échanger un peu avec eux. 



Le lendemain nous partîmes visiter seuls Santa Catalina, un monastère de 20 000 m². Plein de petites ruelles, de salles de bonnes sœurs statuées (dotées de statues), de tableaux et de français, Santa Catalina est un endroit très touristique et je comprends bien pourquoi : c’est très joli.










 J'ai demandé à Rafael ce que les péruviens avaient l'habitude de faire pour leur fête nationale, 28 juillet et anniversaire de la déclaration d'indépendance du Pérou. Sa réponse fut en quelques sortes décevante: les péruviens ne font rien le 28 juillet même, tout se passait la soirée d'avant.
«-  Donc on a tout raté ?
   -  Oui. »

 Néanmoins nous savons, maintenant, pourquoi il y a des drapeaux du Pérou sur absolument tous les bâtiments que l'ont peut rencontrer à Arequipa. Nous pensions que tous les péruviens étaient très fiers de leur pays, jusqu'à vouloir exposer ses couleurs par leurs fenêtre et sur leurs toits, mais que nenni ! Ils sont probablement fier de leur pays, mais cette omniprésence patriotique est principalement due au fait que ne pas mettre, au cours des quelques jours aux alentour du 28, de drapeau sur son toit est passible d'amende ! les péruviens préférant logiquement leur pays aux amendes, ils affichent tous leur appartenance au Pérou.

Gautier.

lundi 1 août 2011

La nourriture au Pérou

Voici un article pour ceux qui se demandaient ce qu'on peut manger au Pérou. :)

Rafael au restaurant
A part le cuy et l'alpaga que les péruviens ne mangent que très rarement (c'est juste des plats exotiques que les touristes mangent au restaurant x) Mais qu'il faut gouter quand on vient au Pérou !)
Sinon, ils mangent du poulet (pollo) à toutes les sauces, sous toutes les formes (nous avons mangé un kebab : au poulet ; les restaurants rapides sont au poulet (bembos) ; poulet à la braise; poulet en barbecue ; nuggets ; poulet milanesa tout tout tout !)
Pour accompagner le poulet, ils font beaucoup de patates (la papa, une sorte de patate mais pas comme chez nous), et du riz.


Nous mangeons des plats assez variés, on est obligés de faire des légumes frais car il y a très peu de légumes en boîte (juste des pois rouges, jaunes, beurk)

Un exemple de plat que nous avons mangé : du poulet milanesa (escalopes toutes fines et panées, apparemment spécialité d'Amérique du sud) avec des petits pois et des carottes frais !!

Dans les magasins, beaucoup de choses manquent par rapport à la France. Il n'y a pas de pizza (:o) enfin juste une ou deux et plutôt chères. Alors on a voulu en faire nous même, mais il y a pas de pâte à pizza toute faite. Alors on a voulu faire la pâte nous même donc on a cherché de la levure de boulanger, mais il y en a pas, simplement de la levure pour les gâteaux :p

Le marché couvert d'Arequipa

Idem pour la pâte feuilletée : elle est introuvable (alors qu'ils font des empaladas ou quelque chose comme ça c'est à dire des légumes dans une pâte feuilletée). Il n'y a pas non plus de mouchoirs (oui, ça se mange pas), lardons (imaginez les carbos avec des grosses tranches de lard qu'on doit couper ensuite)
Et c'est la même chose pour le pain ... Ça c'est une catastrophe .. Il y a plusieurs pains dans le magasin, dont un nommé 'pain français' mais aucun n'est assez bien : déjà dans le magasin il tombe en miettes... Sachant qu'on doit se faire des sandwichs pour les midis quand on travaille, c'est triste de pas trouver du bon pain !
Pour les brioches, il mettent une sorte de saveur à la vanille mais pas bon du tout... On a eu cette mauvaise surprise plusieurs fois en achetant nos brioches :(




Le fromage ! C'est cheeeeer ! On trouve même du fromage Président, mais très cher. Par exemple Robin voulait acheter du tartare qui lui manque tant : il n'a pas trouvé de prix dans le rayon, puis arrivé en caisse : 20 soles, soit 7 euros ...Finalement il a pu s'en passer !
Pareil pour le nutella : 36 soles, soit 13 euros :o  Tous les vices de Robin sont chers ici !! :p

Sinon on a gouté différentes choses : le pepinos (ou quelque chose comme ça) : un fruit de la taille d'une pomme qu'on a acheté dans un marché et qui a un goût de melon; des sortes de pop corn (les grains de mais sont énormes ici !), salé en forme de rond, et sucré en forme de doigts. Ces derniers sont très bons.

On se fait aussi des plats français, avec des ingrédients péruviens, par exemple les carbos, ou de la soupe saveur péruvienne et on va surement se faire des crêpes bientôt :)

Côté boisson, les péruviens font de l'alcool avec du maïs : chicha, je trouve que ça ressemble à du vin nouveau mais avec du vin rouge, et plus fort. Nous avons bu ça au restaurant quand Gautier et Robin ont mangé du cuy. Ou encore un mauvais vin était utilisé pour la messe et les péruviens l'ont finalement fait macéré plus longtemps pour donner un alcool fort : le pisco. Les jeunes boivent ça avec du sprite, ou dans les bar en cocktail variés. C'est pas mauvais !
Pour les sodas, les péruviens ont inventé l'Inca kola, un soda dont ils sont très fiers mais qui a un peu le goût de médicament ... Personnellement je n'aime pas du tout, mais le reste de l'équipe en boit volontiers. Rafael, lui, en boit tout le temps !!

Clara.